Du 14 au 30 avril, la Municipalité de Drap vous invite à une exposition au Moulin.

« La présence de Louise Caroline et de ses « « Pièces de drap » répond à notre souci de faciliter l’accès à la culture pour les Drapois. Louise Caroline donne les clés d’un nouveau monde… Nous sommes d’autant plus ravis de l’accueillir à Drap qu’elle nous permet aussi de pousser les portes de l’histoire de notre commune avec l’exposition de ses œuvres dans le Moulin, l’un des joyaux du patrimoine drapois et avec son passé. Louise Caroline est en effet la descendante de drapiers installés du 17e au 19e siècle sur la commune de Drap près du pont de Peille… » s’est enthousiasmé Robert Nardelli, Maire de Drap.
Avec une telle histoire, Louise Caroline est une artiste plasticienne qui ne pouvait manquer un jour de tisser sa propre « toile » !
A l’inverse du peintre qui crée à partir de la toile blanche, Louise s’approprie les vestiges d’un passé industriel dont la texture, la trame, fine ou grossière, les couleurs, les lignes, voire les déchirures, sont autant de coups de pinceaux.

Les chiffons mis en lumière et transfigurés
A partir d’encres que les imprimeurs (l’autre partie, niçoise, de la famille !) mettent sur les chiffons en nettoyant leurs presses, des encres gaspillées, résultat du débordement de la main généreuse, éblouissant chaos de bavures prégnantes, elle fait de la peinture. Comme l’encre qui a tracé sa route dans l’étoffe, elle chemine peu à peu dans l’envers du décor ; elle ranime couleurs, trames et fils fatigués, torturés par l’usage. Elle découd, coupe, déchire, cadre, morcelle le tissu.
Ces tissus, devenus chiffons, ont eu une première vie, sur des tables, dans des lits, sur des corps d’hommes et de femmes : ils sont porteurs d’un premier sens secret, intime, à présent caché, oublié, perdu, puis d’un sens plus littéral, celui des premiers mots couchés sur la page, à présent lui aussi latent. Mettre du sens dans ces « à-côtés » participe aussi de l’écriture, revient à revisiter la pièce qui s’est déjà jouée, mais en braquant cette fois les feux de la rampe sur les rôles secondaires…

Vernissage le 14 avril
« Je ne recherche pas la figuration nette de formes fixes ou figées dans mon travail. C’est la plasticité du support qui m’attire, l’exploration des possibles qu’il permet. Je joue avec l’interaction des formes et des couleurs qui jaillissent de ces étoffes pour vous conter une autre « histoire » dont les lettres se sont évaporées dans un déluge d’encres colorées, — des gris, noirs, jaunes, mauves, carmins et bleus violents –, et les phrases vibrent encore au rythme des plis et torsions des tissus » explique l’artiste. Rencontrez-la lors du vernissage, le samedi 14 avril à 11 h 15 au Moulin.
(source : louise-caroline.weebly.com )

du 14 au 30 avril
de 14 h 30 à 17 h 30
au Moulin
Entrée libre
Renseignements : 09 61 22 06 87